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Les grandes pyramides d’Égypte

On plonge aujourd’hui dans notre troisième journée de voyage, mais la toute première sur le terrain : la visite des sites archéologiques environnant Le Caire.

Jour 3 : Les nécropoles de Gizeh et Saqqarah

On nous avait prévenus que le trafic du Caire, ça pouvait être pénible par moments. Coup de chance, il y avait très peu de voitures sur la route, parce nous étions le lendemain d’une fête des forces armées, la guerre du Kippour, le 6 octobre. Dans l’autobus, l’excitation a commencé à grimper, parce que je savais qu’on commençait notre périple par la visite de la plus ancienne merveille du monde.

La vue du plateau de Gizeh, avec ses magnifiques pyramides, m’a fait vivre quelques émotions. Me retrouver devant ces colosses de pierre érigés il y a 4500 ans m’a coupé le souffle. Pour l’histoire, la grande pyramide de Khéops a été construire en premier, puis ont suivi celles de Khéphren (son fils)  et de Mykérinos (son petit-fils). La pyramide de Khéphren est légèrement plus petite que la pyramide de Khéops, mais semble plus imposante en raison de son emplacement légèrement plus élevé sur le plateau.

Balade au pied de la plus grande pyramide

Pour avoir écouté des dizaines de vidéos YouTube, je savais qu’il fallait éviter les vendeurs de bibelots et les guides de chameaux. De toute façon, avec le temps alloué pour la visite, on n’avait pas vraiment le temps de grimper sur un chameau. Dès qu’on s’éloigne un peu du stationnement et de l’entrée de la pyramide de Khéops, les vendeurs s’étiolent et on se retrouve seuls, avec 2-3 gardes de sécurité qui veillent à ce qu’on ne tente pas l’ascension. Notre horaire est quand même serré, mais on a pris le temps de faire le tour à pied de la plus grande avant de remonter dans l’autobus. Évidemment, on arrive juste à temps et nous sommes les derniers à remonter dans le bus. Je comprends que ça ne sera pas la dernière fois que ça nous arrivera. Après tout, on ne viendra qu’une seule fois en Égypte, vaut mieux en profiter jusqu’à la dernière minute.

L’autobus nous a ensuite menés au point de vue panoramique, pour saisir le classique cliché des pyramides, « au beau milieu du désert ». C’est la photo en couverture de l’article. La visite du plateau de Gizeh s’est terminée aux abords du grand Sphinx en pierre calcaire, qui fait partie du temple funéraire de Khéphren. Avant de remonter dans l’autobus, on a retiré des livres égyptiennes (EGP) dans le guichet automatique de la National Bank of Egypt (NBE ATM), à quelques mètres du Sphinx.

L’Ancienne capitale de Memphis

Le soleil égyptien était à son zénith lorsque notre groupe de voyageurs est arrivé sur le site archéologique de Memphis, l’ancienne capitale de l’Égypte antique, une ville qui a joué un rôle central dans l’histoire millénaire du pays.

La première chose qui frappe en sortant de l’autobus, c’est l’immensité du site archéologique, qui s’étend à perte de vue. En même temps, ce n’est pas aussi impressionnant que la nécropole de Gizeh, puisque les artéfacts présents sont de petites tailles, il y a donc quelques stèles, un sphinx non identifié et de nombreux fragments de tombes. Le point cumulant de la visite, c’est la découverte du colosse de Ramsès II couché. Elle mesure plus de 13 mètres de long et elle est a été taillée dans un seul bloc de calcaire.

Dans les sentiers battus

Nous avons dîné tout près de la nécropole de Saquarah dans un restaurant touristique, le restaurant Pharous. En arrivant, c’est la fête, on traverse une rangée de musiciens et nous arrivons dans une énorme salle à manger avec des grandes tables et un seul menu pour tout le monde. Le service est mécanique, rapide et efficace.

Ce restaurant est définitivement à l’image du voyage de groupe dans lequel nous nous trouvons. Nous vivons une expérience dans les sentiers battus et savons que nous allons visiter très exactement les mêmes temples et sites archéologiques que nos confrères touristes. Les parcours proposés dans les brochures se ressemblent tous : on explore Le Caire et ses environs, puis ensuite on se déplace dans le secteur de la Haute-Égypte, pour visiter l’abondance de sites archéologiques entre Louxor et Assouan, accessibles depuis le Nil.

Dans un autre pays, nous aurions espéré voir autre chose et sortir des sentiers battus. En Égypte, on souhaite plutôt vivre l’expérience classique, voir les plus grands temples, les plus belles tombes et naviguer sur un bateau de croisière sur le Nil.

Quelques mois avant d’acheter notre forfait, j’avais évalué nos options : si je montais le voyage par moi-même, ça revenait au même prix, si ce n’est pas un peu plus. Si je faisais affaire avec une agence locale, le tour proposé était très similaire à celui que nous avons choisi. Le réseau touristique égyptien est conçu pour t’entrainer sur la même voie. Si tu souhaites par exemple visiter les temples sur le bord du Nil, autrement qu’en croisière, c’est possible de le faire, mais le déplacement entre les villages se fait en autobus ou en taxi.

Nécropole de Saqquara

Bref, on est sortis du restaurant et nous avons plongé tête première dans le désert qui englobe la nécropole de Saqquara. Nous avons visité dans l’ordre la pyramide de Téti premier, le mastaba de Mérérouka et la magnifique pyramide à degrés de Djoser.

En matinée, notre guide nous avait offert deux options : ou bien visiter la pyramide de Khéops ou celle de Téti premier. À première vue, il semble plus intéressant d’entrer dans la grande pyramide. Honnêtement, j’aurais bien aimé la visiter, mais notre guide nous a dit qu’il n’y avait rien à voir à l’intérieur : c’est vrai, j’avais vu les photos et il n’y a aucune tombe et aucun hiéroglyphe sur les parois intérieures. Apparemment qu’il fait très chaud aussi à l’intérieur. La pyramide de Téti n’a pas fière allure de l’extérieur. Cependant, après avoir emprunté un boyau descendant sous terre, on découvre des hiéroglyphes sur tous les murs et dans la chambre funéraire où trône encore le sarcophage. Cette pyramide est la 2e pyramide à textes, après celle d’Ounas.

À l’intérieur d’une pyramide, l’air est plus chaud et humide qu’à l’extérieur. On y respire un peu moins bien, parce que la concentration en oxygène est plus faible (il n’y pas d’échangeur d’air, on va se le dire!). Mais wow, quelle expérience incroyable de se retrouver sous des tonnes de roches, dans le tombeau d’un grand pharaon. Encore une fois, je suis le dernier de mon groupe à être sorti de la pyramide. Oups!?

Le mastaba de Méréouka a été tout aussi chaleureux que la pyramide. Notre guide, très volubile, nous a probablement expliqué la signification de toutes les murales de la tombe. Après 10 minutes dithyrambiques, j’ai décroché un peu et je me suis aventuré seul dans les autres salles. Il faut dire que j’ai aussi de la difficulté à rester debout en position statique sur une longue période.

La marche dans le complexe de Djoser aura été salvatrice pour mon dos. J’en ai profité pour tirer de beaux clichés de la pyramide et son complexe, au soleil couchant. Saviez-vous que la pyramide à degrés de Djoser est la toute première pyramide construite?

Elle a été construite vers 2650 av. J.-C. sous le règne du pharaon Djoser, de la troisième dynastie égyptienne. Cette pyramide est considérée comme une étape cruciale dans l’évolution de l’architecture funéraire en Égypte, marquant la transition entre les tombes mastabas précédentes et les pyramides plus imposantes qui suivront (celles du plateau de Gizeh, par exemple).

Toute qu’une première journée de visite! C’est avec beaucoup d’appétit que nous sommes arrivés à l’hôtel. Nous avons soupé au restaurant de l’hôtel «La véranda ». Celui-ci nous a proposé des plats, principalement des grillades, entre 200 et 350 EGP. Dommage, nous n’avons pas pu nous baigner durant toute la durée de notre séjour à l’hôtel Concorde El Salam, la piscine était seulement ouverte de jour.

Jour 4 : Musée égyptien du Caire et transfert à Louxor

Le petit déjeuner buffet est très copieux, ça ressemble un peu à un tout inclus. La matinée débute de la même manière qu’hier, nous embarquons dans l’autobus, cette fois-ci en direction du Musée égyptien du Caire, l’une des plus grandes et des plus prestigieuses institutions muséales dédiées à l’Égypte antique.

Fondé en 1902, il abrite une vaste collection d’artefacts égyptiens, allant de milliers d’années avant notre ère jusqu’à l’époque romaine. Parmi ses trésors les plus célèbres, on compte les objets découverts dans la tombe de Toutânkhamon, y compris son masque funéraire en or massif, qui est devenu une icône mondiale de l’art antique. Quelques éléments marquants de cette longue visite :

  • Le seul artéfact représentant le pharaon Khéops est une toute petite statue de 7 cm, un contraste étonnant par rapport à la grandeur de sa pyramide. C’est la seule représentation trouvée de ce pharaon.
  • Gabrielle a reconnu l’auteur Éric-Emmanuel Schmitt, en visite dans la salle des statues de l’Ancien Empire. Il s’apprêtait à lancer Soleil sombre, le 3e tombe de la Traversée des temps.
  • La salle de Toutânkhamon était exceptionnelle et bien bondée. Le masque et le sarcophage sont franchement magnifiques. Il faut dire qu’il s’agit d’une tombe qui a été découverte en 1922 par Howard Carter, intouchée depuis la mise en tombe.

Ensuite, direction un autre restaurant, cette fois-ci sur un ancien bateau à aubes, amarré aux abords du Nil. Comme partout ailleurs, il faut payer pour les breuvages, même pour l’eau. C’est environ 100 EGP par breuvage dans les restaurants, puis 10 EGP pour une bouteille d’eau 500ml dans l’autobus.

Entre le Caire et Louxor, nous avons voyagé dans un petit avion (avec Egypt Air). Cette fois-ci, ce fut rapide et efficace. Un détail cependant, le nom de famille de Gabrielle n’était plus du tout le même sur son billet d’avion. Ça n’a pas causé de problème, les Égyptiens étaient assez relaxes là-dessus. En arrivant à Louxor, le transfert en autobus s’est bien déroulé et nous avons pris possession de notre chambre sur le très chic bateau M/S Concerto II. À suivre dans le prochain article, la visite des tombes de la Vallée des Rois et les premières journées à bord de la croisière fluviale sur le Nil.

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